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Prévention du syndrome fémoropatellaire en basketball

Cet article fait référence à l’introduction du mémoire de Master 1 EOPS de Yoann MATHÉ réalisé à l’Université de Montpellier (2022/2023) sous la direction de Thomas BRIOCHE et la tutelle de Hugo LAMBART

Titre du mémoire : Effet d’un protocole de mobilité et de contrôle neuromusclaire sur la prévention et la réduction du syndrome fémoropatellaire chez des joueuses de basketball élite

Le Basketball connait un essor mondial depuis les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 avec l’apparition de la Dream Team et une mise en lumière à l’échelle de la planète de joueurs tels que Michael Jordan, Larry Bird ou encore Magic Johnson. Avec l’apparition de véritables stars pour ne nommer que Lebron James ou encore Stephen Curry, ce sport continue de grandir à l’échelle du monde et sa pratique est de plus en plus commune. 

Depuis la création du Basketball en 1891 par le Dr. James Naismith à Springfield, Massachussetts (Myerscough, 1995), le jeu et les joueurs ont beaucoup évolué. Avec l’émergence de joueurs aux qualités physiques et aux dimensions hors normes tels que Wilt Chamberlain, Shaquille O’Neal ou encore Michael Jordan, les règles de la NBA ont évolué pour laisser à un jeu plus athlétique, plus rapide, plus spectaculaire.

L’époque des Big Men est désormais révolue pour laisser place à des joueurs plus petits, mais aux aptitudes physiques toujours plus impressionnantes. La règle des 24 secondes en instaurée en 1954 avait pour but de rendre le jeu plus rapide, augmentant ainsi le nombre de transitions et donc le nombre d’actions. La mise en place de la ligne à 3 points avait pour but d’espacer le jeu.

Celui-ci a entrainé la création de nouvelles tactiques qui n’existaient pas avant, par exemple l’utilisation des écrans, et de systèmes permettant de prendre des tirs avec un haut pourcentage de réussite. Avec l’augmentation des espaces et de l’enchainement des actions, les meilleurs joueurs sont ceux qui bougent le mieux, « Dans sa forme la plus primitive, le mouvement dans le basket peut se réduire à créer de l’espace pour attaquer et réduire les espaces pour défendre » (Petway, 2022). 

Quelques considérations au Basketball

Un match de basketball s’organise en 4 quarts temps de 10 minutes en Europe (FIBA) et 12 minutes en NBA. En Euroleague, le meilleur championnat européen, le temps de jeu peuvent aller de 5 minutes à 35 minutes par match pour les meilleurs joueurs, avec une moyenne aux alentours des 20 minutes. Le Basketball est un sport intermittent impliquant des transitions répétées entre l’attaque et la défense (McInnes et al., 1995).

Par match, les hommes et les femmes parcourent en moyenne une distance allant de 5 à 6 kilomètres aux alentours du seuil lactique et de 85% de la fréquence cardiaque maximale (Stojanović et al., 2018). Les battements par minutes sur la durée de jeu effective sont en moyenne de 169±9 (McInnes et al., 1995). La concentration en lactate sanguin s’élève à 5,49±1,24 mmol/L en moyenne mais est plus élevée à la mi-temps avec une lactatémie à 6,05±1,07 mmol/L (Ben Abdelkrim et al., 2007).

L’impact métabolique est donc important et l’on comprend bien l’importance de la filière glycolytique pour la performance. La filière aérobie est nécessaire pour permettre aux athlètes de répéter des efforts intenses et courts tout au long du match. Avoir une bonne VO2max, la quantité d’oxygène pouvant être absorbée, transportée et utilisée par le corps serait en corrélation avec la capacité à répéter des sprints (Jones et al., 2013).

Cette capacité à répéter des actions à hautes intensité serait un facteur de la performance chez les jeunes joueurs de basket (Sanne et al, 2014). Le développement de la filière anaérobie sera lui aussi important pour être capable avant tout de réaliser des actions à hautes intensités. 

Le basketball c’est un nombre d’actions très important pouvant aller de 748 à 2749 mouvements par match, durant entre 2 et 3 secondes (Stojanović et al., 2018) avec un changement toutes les 2 secondes (Ben Abdelkrim et al., 2007). Les mouvements explosifs ne durent généralement pas plus de 3 secondes et sont espacés d’une période de 20 secondes de récupération (Delextrat et al., 2015).

Poste des joueurs et variations neuromusculaires

Le nombre d’actions par match est dépendant du poste des joueurs. On observe par exemple chez des basketteuses du plus haut championnat espagnol que ce sont les meneuses qui ont le plus grand nombre d’actions par match, plus que n’importe quel autre poste, avec 25,8±2,6 actions par minutes. Mais également plus de sprints, 0,4±0,2 par minute contre 0,1±0,1 par minute pour les arrières, ailiers fort et pivots.

Néanmoins les intérieurs effectuent plus de sauts (1,2±0,2 par minutes pour les ailiers forts et 1,5±0,3 pour les pivots contre 1,0±0,2 pour les autres postes) et plus d’efforts statiques (4,8±2,1 % du temps de jeu effectif pour les ailiers et 7,1±2,2 % du temps de jeu effectif pour les pivots) (Delextrat et al., 2015). D’après les travaux de Cometti, on note une diminution du pourcentage d’action intenses allant de 13,4% au premier quart temps, jusqu’à 12 % au quatrième quart temps (Travaillant and Cometti, n.d.).

On peut l’expliquer par l’apparition d’une fatigue neuromusculaire due aux répétitions d’efforts intenses mais aussi la gestion tactique d’une fin de match avec un ralentissement des actions et plus de coupures dans le jeu (Stojanović et al., 2018). 

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Le basket est composé de différents types et enchainements d’actions. Il comporte 15 actions spécifiques : la marche, la course à basse intensité, la course à moyenne intensité, la course à haute intensité, les sprints à intensité maximale, les allers retours à basse intensité, les allers retours à moyenne intensité, les aller retours à haute intensité, les sauts, les changements de direction, les actions de dribbles, les courses latérales, les mouvements du haut du corps (impliquant l’utilisation d’un ou des deux bras) et les efforts statiques (Stojanović et al., 2018).

Au cours du match des séquences d’actions, un enchainement, vont apparaitre. En moyenne au cours de celui-ci, on peut retrouver 604±103 séquences d’actions de différentes intensités. Cometti regroupe ces actions en 4 intensités distinctes : la récupération, les efforts faibles, les efforts moyens, les efforts intenses. Le plus fréquemment on retrouve des combinaisons à 2 séquences comme, Intense-Moyen (IM), Moyen-Intense (MI) ou encore Moyen-Faible (MF) mais on peut aller jusqu’à une combinaison de 5 actions (Travaillant and Cometti, n.d.).

D’autres auteurs ont récemment classé les types d’actions, de manière encore plus spécifique, des meilleurs joueurs et des athlètes les plus performants en NBA. Ils sont classés en deux catégories, en premier les actions de type offensive avec les transitions, les Pick and Roll sur porteur de balle, les Pick and Roll non porteur, les Posts up, les mains à mains, les coupes et les isolations.

Défensivement, on retrouve les Pick en roll sur les intérieurs, les Pick and roll sur les extérieurs, les mains à mains après le dribble, les écrans sur le non porteur de balle, la protection du panier dans la raquette et les isolations (Petway et al, 2022). 

Les blessures au Basketball

Bien que le Basketball soit un sport où les contacts peuvent paraître peu violent, les blessures sont monnaie courante. La plupart sont orthopédiques, c’est-à-dire des blessures qui entrainent des dommages au système musculosquelettique (os, articulation, muscles) suite à un traumatisme ou un choc (Newman and Newberg, 2010).

L’incidence des blessures est similaire pour les femmes et les hommes : 6,54 pour 1000 heures d’exposition contre 7,97 pour 1000 heures d’exposition en NCAA. Le membre inférieur est le plus touché et représente jusqu’à 65% de toutes les blessures, entrainant jusqu’à 72, 3% de matchs ratés (Drakos et al., 2010).

La blessure traumatique la plus répandue est l’entorse latérale de cheville. Elle représente 13,8% de blessures (Drakos et al., 2010), et peut aller jusqu’à 21% des blessures du membre inférieur. Les blessures du membre supérieur représentent seulement 12 à 14% (Andreoli et al., 2018). 

Spécificités des blessures chez les femmes au Basketball

Chez les femmes, la partie du corps la plus lésée est le genou, la blessure traumatique la plus fréquente est la rupture du ligament croisé antérieur (LCA). En effet, 37 % des blessures au niveau du genou sont une rupture du LCA. Cette blessure est un frein dans la carrière de l’athlète car le temps pour retourner sur les terrains est long, jusqu’à 375 jours (Axelrod et al., 2022).

Ce sont les joueurs extérieurs qui sont le plus susceptibles de subir une rupture du LCA. Ce ligament a pour fonction la stabilisation du genou dans le plan frontal, et l’empêchement excessif de translation antérieure du tibia sur le fémur. En second plan, il limite la rotation interne du genou. Il y a deux types de mécanismes de rupture du LCA : sans contact et avec contact.

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Plus des deux tiers sont sans contact, le reste implique une contrainte extérieure, par exemple un contact avec un joueur adverse. La rupture sans contact représente plus de 2/3 des ruptures. Elles ont lieu le plus souvent lors d’une décélération ou d’un arrêt à une jambe, un changement de direction non anticipé, un atterrissage après un saut. Le mécanisme est une combinaison d’une décélération combinée à un changement de direction.

Lorsque le pied est en chaîne fermée, en pronation et en ajoutant une rotation externe du tibia et lorsque le genou est proche de l’extension complète (0°-20°) (Silvers and Mandelbaum, 2007) (cf. Figure1).

Considérations anatomiques et hormonales des blessures chez les femmes au Basketball

Les principaux facteurs de risques sont anatomiques. Les femmes ont un angle Q plus grand (angle défini par la ligne iliaque antéro supérieure jusqu’au centre de la patella), des torsions tibiales plus prononcées et bien souvent une pronation subtalaire excessive en comparaison avec les hommes. De plus, l’échancrure intercondylienne, le lieu d’insertion des ligaments croisés, est plus petite, de même que le diamètre du LCA lui-même.

Le pincement du LCA contre la partie latérale de l’encoche intercondylienne médiale a été proposé comme cause anatomique potentielle de lésion du LCA (Silvers and Mandelbaum, 2007). L’environnement dans lequel l’athlète évolue pourrait lui aussi faire partie de l’équation des ruptures du LCA. Ces facteurs de risques sont extrinsèques à l’athlète. Parmi ces risques environnementaux on retrouve le type de chaussure, le type de surface sur lequel les joueurs évoluent et le climat. De plus des facteurs hormonaux entrent en jeu. 

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Figure 1 – Mécanismes en 3 dimensions d’une rupture sans contact d’un ligament croisé (Levine et al., 2013)

Le relâchement de certaines hormones lors du cycle menstruel aurait un impact sur le LCA. L’augmentation en oestrogènes et relaxine diminue la synthèse de collagène de 40%, notamment en post exercice. La sécrétion du 17ß-oestradiol (un deux principaux oestrogènes) qui est relâché lors du cycle menstruel, augmenterait l’incidence de rupture des LCA au travers de son effet sur la synthèse de collagène (Yu et al., 1999). Les femmes sont donc plus susceptibles de subir des blessures au niveau des tissus conjonctifs car ces derniers sont moins résistants que chez les hommes (Magnusson et al., 2007).

Il serait alors intéressant de mettre en place des stratégies visant à renforcer ces zones de faiblesses chez les athlètes féminines. Malgré tout, ces facteurs de risques ne peuvent pas expliquer à eux seuls un lien avec les lésions du LCA. Les facteurs de risques les plus importants seraient les déficits neuromusculaires et biomécaniques (Silvers and Mandelbaum, 2007).

Le contrôle neuromusculaire est défini par une réponse inconsciente via les voies efférentes par rapport à un signal afférent (Silvers and Mandelbaum, 2007). Le contrôle proprioceptif fait partie de ce système perceptif qui permet le contrôle de son corps. La proprioception est décrite comme la prise d’information par les récepteurs périphériques en plus des signaux mécaniques.

Cette information est transcrite en un signal neural qui est transmis le long des voies afférentes du système sensorimoteur. La proprioception permet de connaître les positions angulaires des articulations et leur mouvement. La proprioception est cruciale pour la performance motrice (Silvers and Mandelbaum, 2007).

Parmi les méthodes qui apparaissent être les plus utiles pour améliorer le contrôle neuromusculaire, on peut réaliser le travail technique de décélération et de gainage spécifique à celui-ci, le renforcement des ischios jambiers et le control latéral de la hanche lors de réception. 

Le syndrome fémoropatellaire

Une autre pathologie très fréquente et qui peut être un facteur prédictif d’une rupture du ligament croisé antérieur, de par le mécanisme de blessure similaire, est le syndrome fémoropatellaire (SFP) (Myer et al., 2015).

Les inflammations fémoropatellaires sont la cause la plus fréquente de matchs ratés et 17,5% des matchs non joués serait dû à cette pathologie (Drakos et al., 2010). Le SFP est une des causes principales de douleur antérieure du genou. On le retrouve de manière disproportionnée chez les femmes : elles ont 2 fois plus de chances que les hommes d’être atteintes (Vora et al., 2018) et 70% des cas ont entre 16 et 25 ans.

C’est le résultat d’un déséquilibre des forces qui agit sur le maintien de la patella lors de flexions et extensions du genou (Rixe et al., 2013). Le SFP est en réalité un regroupement de plusieurs pathologies et les symptômes sont individus dépendants. Ces pathologies sont la surutilisation des extenseurs du genou (tendinopathies), des instabilités patellaires ou des lésions chondrales et ostéochondrales (Petersen et al., 2014).

On peut distinguer 4 différents cas de développement d’un SFP. Premièrement, un surentrainement aigu et/ou chronique qui entraine une diminution de l’homéostasie des tissues (Rixe et al., 2013), c’est-à-dire la capacité de guérison des tissus conjonctifs de l’articulation du genou (Dye, 2001) (cf. Figure 2).

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Figure 2 – Enveloppe de fonction (Dye, 1996)

Ensuite, il été monté qu’un déficit musculaire des muscles de la hanche, en particulier les rotateurs externes, extenseurs et abducteurs de la hanche, créant des faiblesses dans la chaîne cinétique (Vora et al., 2018). Ce déficit de force peut provenir d’une atrophie ou d’une inhibition des muscles extenseurs du genou du côté symptomatique (Thome et al., 1999).

De plus le manque de coordination lors de la course et des sauts peut amener un valgus dynamique du genou excessif. Dans cette situation, le manque de contrôle neuromusculaire des membres inférieurs est insuffisant, entrainant un mauvais alignement des membres inférieurs, entrainant lui-même une majoration de l’angle Q (valgus du genou) (cf. Figure 3).

Une augmentation de cet angle de seulement 10% augmente le stress mécanique de 45% sur l’articulation fémoropatellaire. Parmi ces mauvais alignements articulaires on retrouve aussi l’antéversion du cou, une rotation externe du tibia prononcée, une hyperextension du genou, et une pronation excessive du pied (Thome et al., 1999).

Le dernier groupe est celui qui présente un manque de mobilité des membres inférieurs, au niveau de la cheville et de la hanche. 

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Figure 3 – Mécanique de réception causant le SFP (Holden et al., 2017)

Diagnostic du syndrome fémoropatellaire

Le diagnostic de cette pathologie n’est pas clairement défini. Si un athlète présente des douleurs derrière ou autour de la patella et que ces douleurs sont reproduites lors de la marche, des mouvements de flexion de hanche ou en position assise prolongée il y’a une évidence modérée qu’il souffre d’un SFP (Willy et al., 2019).

Néanmoins il existe certains déficits récurrents chez les athlètes ayant cette pathologie. En effet les évaluations cliniques ont montré une baisse de la force des extenseurs du genou, une baisse de force des abducteurs de hanche, une perte de rotation interne de hanche et un valgus dynamique pour les athlètes ayant un SFP.

Cela se traduit par des douleurs autour et derrière la patella dans des activités du quotidien telles que monter des escaliers, sauter, réaliser des flexions profondes et rester assis sur une période prolongée. Les athlètes ayant cette pathologie, se retrouvent limités dans leur pratique sportive. Il sera aussi très important d’évaluer correctement nos athlètes afin de premièrement, cibler les problèmes majeurs et deuxièmement réaliser un suivi cohérent afin d’estimer les effets des stratégies mises en place.

Pour juger si un athlète est en surcharge au niveau des tissus de son genou, un simple test de flexion à un jambe avec une reproduction des douleurs sera suffisant. La stratégie qui pourra être mise en place sera une modification de son activité avec une réduction de la charge sur le membre inférieurs, et strapper (ou tape) son genou avec la technique McConnell par exemple, la plus utilisée (McConnell, 2002).

Pour évaluer un déficit de coordination, il faudra mesurer le valgus dynamique du genou dans le plan frontal durant une tâche de squat à une jambe. Un changement supérieur à 10° entre le début du mouvement et la flexion maximale atteinte sera considéré comme problématique. La stratégie à adopter sera une modification biomécanique de la course et du mouvement de l’athlète.

Si l’on soupçonne un déficit de force musculaire chez il sera alors pertinent d’évaluer la force des rotateurs externes de hanche avec le test de force maximale isométrique HipSit. Pour les femmes une force des rotateurs externes inférieurs à 17% du poids de corps est insuffisante. Nous devons aussi évaluer la force des extenseurs du genou.

Sur un test de force maximale isométrique des extenseurs du genou une femme ayant une force inférieure à 37% de son poids de corps est à risque. Les stratégies de réathlétisation se concentreront sur le renforcement des muscles de la hanche principalement et des extenseurs du genou. Pour le dernier groupe, ceux qui manquent de mobilité, il sera pertinent d’évaluer les déficits de mobilité du pied et de la cheville, de la hanche et de la patella (Willy et al., 2019).

Le travail de mobilité en fonction des déficits sera sur la ou les articulations problématiques. La détection de cette pathologie serait d’autant plus importante car les athlètes ayant un SFP sont plus à risque dans le futur de subir une rupture du LCA. Les forces subies par le genou lors de déplacements excessifs en abduction du genou sont un facteur commun pour le SFP et la rupture du LCA (cf. Figure 4).

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Figure 4 – Risques communs entre le LCA et le SFP

Une force de 15 Nm lors d’un mouvement d’abduction du genou pendant une réception de saut est associée avec un risque accru de 6,8% de développer un SFP, comparé à 2,9% si l’athlète est sous le seuil de risque. Au-dessus de 25 Nm le risque de rupture du LCA est augmenté de 6,8% lui aussi comparé à 0,4% si il se trouve sous le seuil de risque (Myer et al., 2015). La gestion de la charge d’entrainement et la mise en place d’un protocole de réhabilitation sera le plus optimal pour diminuer les symptômes et réduire le risque de blessures. 

Le travail de mobilité et de renforcement musculaire, une solution ?

Actuellement les traitements les plus efficaces seraient une combinaison de mobilité (Rixe et al., 2013) et de renforcement musculaire, en y ajoutant du travail de contrôle neuromusculaire. Les muscles postérieurs latéraux de la hanche et les extenseurs du genou doivent être chacun renforcés afin d’augmenter les performances fonctionnelles et réduire les symptômes. On privilégie les exercices qui cibleront spécifiquement les muscles de la hanche dans les premières phases de la réhabilitation (Willy et al., 2019). 

Le travail de mobilité doit mettre l’accent sur 2 articulations : la cheville et la hanche. Premièrement, le travail de mobilité de la cheville est essentiel. Une mobilité de cheville faible en dorsiflexion notamment, peut altérer les patterns de mouvements lors de réceptions de sauts et ainsi augmenter les forces de freinages. Cette augmentation des forces pourrait prédisposer les athlètes à de futures blessures. En effet, lorsqu’un athlète est limité en flexion dorsale, il viendra compenser avec une éversion de cheville (pronation, mouvement dans le plan frontal). Cela augmente le pic de force sur le tendon d’Achille et ainsi des lésions de celui-ci (Lersch et al., 2012).

De plus un éversion de cheville excessive peut amener une rotation externe du tibia un valgus dynamique du genou et ainsi augmenter les contraintes sur l’articulation fémoropatellaire (Petersen et al., 2014). Une pronation du pied lors d’une réception est aussi un comportement à risque car les contraintes sur le LCA augmentent elles aussi (Teng et al., 2017). 

Deuxièmement, le travail de mobilité de la hanche sera lui aussi primordial. Une bonne mobilité de hanche est nécessaire pour pouvoir transmettre de manière optimale les forces des membres inférieurs vers le haut du corps. Un manque de mobilité de hanche est associé avec un risque de blessure accru de lésion des ischios jambiers, de pubalgie et de conflits de hanche (Li et al., 2015).

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La rotation interne de la hanche serait le facteur clé. On sait que les douleurs liées aux inflammations péripatellaires peuvent causer des inhibitions musculaires : des extenseurs du genou, des abducteurs et rotateurs externes de la hanche (Thome et al., 1999). De plus Prins and van der Wurff (2009) montrent que le problème viendrait de la hanche et non du genou.

En effet, un manque de rotation interne du fémur, causé par la faiblesse des abducteurs de hanche (moyen fessier et petit fessier), serait la raison des douleurs fémoropatellaires. Cette faiblesse des muscles de la hanche entraîne un instabilité de celle-ci (pelvic drop) (Petersen et al., 2014). Mais aussi une rotation interne du fémur sous la patella, sans augmenter la rotation interne de hanche. Cela peut augmenter le valgus du genou et créer et/ou entretenir les douleurs (Ford et al., 2005).

La rotation interne du fémur est très problématique. En effet on sait qu’une rotation interne du fémur par rapport au tibia augmente le stress sur le cartilage patellaire (Liao et al., 2015). Seulement 10° de plus en rotation interne du fémur augmente de 77% le stress sur le cartilage de la patella. Néanmoins une rotation interne du tibia fixée à 15°, permettrait de diminuer le stress sur l’articulation fémoropatellaire en réduisant l’angle Q diminuant ainsi le vecteur de force latéral agissant sur la patella (Powers, 2003).

Lee et coll (1994) ont montré qu’une modification de la position du fémur au niveau de l’articulation de la hanche (antéversion ou rétroversion du bassin) peut changer les forces de pression sur les facettes articulaires médiales et latérales de la patella. De même qu’une asymétrie des rotations fémorales entre le côté gauche et droit peut être une cause de douleurs fémoropatellaires (Lee et al., 1994) (Cibulka and Threlkeld-Watkins, 2005).

Objectifs et hypothèses

Au travers de cette revue de littérature, il en ressort que le basketball est un sport imposant de fortes contraintes pour le corps. De nombreuses blessures de sursollicitassions peuvent survenir, mais sont évitables avec une bonne gestion de la charge d’entraînement et une prévention adéquate.

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact d’un protocole de mobilité ciblé sur la flexion dorsale de la cheville et la rotation interne de hanche, combiné avec un travail de renforcement et de contrôle neuromusculaire au niveau de la hanche sur des athlètes ayant un syndrome fémoropatellaire et des athlètes saines .

Il en ressort trois hypothèses, la première notée i), ce protocole permettra une réduction des douleurs, la deuxième notée ii) ce protocole permettra une amélioration de la force des rotateurs externes de hanche, la troisième notée iii) ce protocole permettra une amélioration du contrôle moteur de la hanche. 

 

Pour rappel, l’article présente uniquement l’introduction du mémoire. Pour accéder au protocole, données ainsi qu’à la discussion du présent document, n’hésitez pas à vous adresser directement auprès de Yoann.

 
Yoann Mathé

Yoann MATHÉ

Références

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