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Prévention des blessures et réathletisation des sportifs opérés

Cet article fait référence à la Partie 1 du mémoire de Master mention préparateur physique par Jean Catherine Singoa Toya réalisé à l’Université Centrale – Ecole paramédicale (2020/2022). 

Titre du mémoire : Prévention des blessures et réathlétisation des sportifs opérés de haut niveau – cas des sportifs post-opérés du LCA au centre National de la Médecine et des Sciences du Sport de Tunis

Une blessure a été définie comme une lésion apparue lors de la pratique du sport dans un contexte d’entraînement ou de compétition, et qui a contraint la joueuse ou le joueur à interrompre sa pratique sportive principale, dans ce cas-ci la pratique du football, pendant une période minimum de 15 jours.

Toutefois, à l’heure actuelle, un sportif blessé n’arrête pas totalement sa pratique. Il/elle continue souvent un programme d’endurance (par ex. cyclisme ou natation).

De plus, à côté de celui-ci, une majorité d’entre eux continue un programme d’entretien des fonctions qui ne sont pas touchées directement par la blessure (Google).

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Effets des programmes de prévention

Performance de l'équipe

Des études ont montré que chaque joueur se blesse en moyenne 2 fois par saison lorsqu’il fait partie d’une équipe qui n’utilise pas de programme de prévention.

Le joueur est alors en incapacité de s’entrainer ou de jouer pendant 37 jours sur la saison, ce qui correspond à un taux de 12 % du temps perdu pour cause de blessure sur une saison de 300 jours (Ekstrand et al., 2011).

Une autre étude montrait que chaque joueur n’est disponible que pour 86 % des compétitions et 77% des entraînements en moyenne. Ce taux de blessures élevé influence négativement la performance de l’équipe.

Dans une étude réalisée au sein des clubs jouant dans l’UEFA Champions League et en Europa League, une association a été établie entre un taux de blessures plus faible (et une disponibilité de joueur non-blessés augmentée par rapport à la saison précédente), et la performance des clubs au niveau international : meilleure position dans le tableau national, une moyenne augmentée de points gagnés par match et une augmentation du « UEFA Season Club Coefficient » (Hagglund et al., 2013). La raison exacte pour laquelle un taux de blessures inférieur augmente la réussite des équipes est encore à établir.

Cependant, différentes hypothèses sont avancées : avec une disponibilité de joueurs accrue, l’entraîneur peut choisir la meilleure équipe possible pour chaque match, des blessures survenues pendant un match peuvent affecter le moral du reste de l’équipe de manière négative, l’indisponibilité de certains joueurs accentuent la charge de travail et la fatigue des autres joueurs qui doivent compenser l’absence des premiers (ce qui augmente de nouveau le risque de blessure).

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Économie

Outre son impact sur la santé des joueurs et ses conséquences à long terme, la blessure sportive peut également avoir des répercussions économiques. Au sein des équipes de la Ligue des Champions, une blessure d’un joueur coûte en moyenne 580 000 €/mois au club (Ekstrand, 2013).

Dans une ligue amateure au Pays-Bas, les coûts moyens estimés sont de 606 € (dont le maximum pour l’étude était de 14 769 €) par joueur blessé et par saison. Pour les joueurs utilisant un programme de prévention, ce coût moyen descend à 256 € (avec un maximum de 4 345 €) par joueur blessé (Krist et al., 2013).

Ces différences de coûts s’expliquent par la rééducation plus longue, le recours à des spécialistes traitant les blessures et la perte de la productivité pendant un temps plus long en cas de blessures plus graves chez les joueurs ne suivant pas de programme de prévention.

Avec 2 blessures par athlète, le coût total comprenant les frais directs et indirects de la blessure s’élève à 30 000 € par saison pour une équipe de 25 joueurs par rapport à 13 000 € pour l’équipe suivant un programme de prévention.

Une étude en Flandre a aussi montré que les coûts directs résultant des blessures sportives (pour la réhabilitation, les soins médicaux, l’hospitalisation, les médicaments, les bandages, le transport, les béquilles) montaient à 15 027 423 € en 2003 (Cumps et al., 2008).

Le club n’est évidemment pas le seul à supporter ces coûts. Les assurances et l’état en supportent une part considérable, surtout dans le milieu non-professionnel. Plus particulièrement, les blessures du ligament croisé antérieur (LCA), qui ont une incidence élevée dans le football au Luxembourg, se révèlent très onéreuses pour la société luxembourgeoise.

A titre d’exemple, un traitement non chirurgical du genou a été estimé à $ 885 en Nouvelle-Zélande, un traitement du LCA avec chirurgie coûterait $ 11 157, et la facture peut s’élever à $ 15 663 pour d’autres chirurgies de blessures du genou (Gianotti et al., 2009).

En plus des coûts directs, l’absence du travail et les conséquences à long terme sur la santé des blessés s’ajoutent encore à la facture, mais ceci est difficilement chiffrable (frais indirectes).

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Condition physique des joueurs

Hormis leur efficacité pour la prévention des blessures sportives, les programmes propagés ont également un effet bénéfique sur certaines qualités physiques comme la stabilité du corps, la vélocité, la souplesse et la stabilisation après un saut.

Les joueurs profiteront donc de ces capacités physiques accrues. Par exemple, le contrôle neuromusculaire a été amélioré à la suite d’un programme de prévention spécifique de 9 semaines (Impellizzeri et al., 2013).

L’utilisation d’un programme de prévention des blessures au football (« 11+ » de la FIFA), lequel était intégré dans l’échauffement des jeunes joueurs de Futsal pendant 12 semaines, engendre des effets positifs sur la condition physique et la performance technique (Reis et al., 2013).

Effectivement l’utilisation du programme a amélioré significativement la force, le sprint, l’agilité, le saut, et l’équilibre des joueurs en comparaison avec un groupe contrôle (n’utilisant pas le programme).

De plus, le risque de blessure semble s’accroître progressivement tout au long d’un match de football (Ekstrand et al. (2011)). Une meilleure condition physique est donc importante pour retarder l’apparition de la fatigue, laquelle est un facteur de risque de blessure bien reconnu.

Utilisation d'un programme de prévention

Il ne suffit malheureusement pas de décider d’implémenter un programme de prévention pour en recueillir les bénéfices. Lorsqu’une structure décide d’investir du temps et de l’argent dans la prévention des blessures, et que les différents acteurs de terrain ont été identifiés, sensibilisés à la thématique, et impliqués dans la démarche, il faut encore prendre en considération les facteurs suivant :

  • 1) le contenu du programme
  • 2) la qualité des exercices proposés et la quantité de la charge de travail
  • 3) la conformité des athlètes et des entraîneurs au programme.

Contenu du programme de prévention

Pour qu’un programme de prévention des blessures sportives soit efficace et que l’adhérence à celui-ci soit élevée (ce qui est également indispensable pour son efficacité), il doit respecter un certain nombre de règles.

Tout d’abord, il est évident que les mouvements des exercices et les renforcements recherchés doivent être spécifiques au sport concerné. Par exemple un programme de prévention en football ne nécessite pas de renforcer le poignet (sauf pour le gardien de but), ce qui est différent pour un programme de prévention de gymnastes.

Les exercices doivent assurer un renforcement des muscles et articulations comptant comme facteur de risque pour des blessures dans le sport en question. Ensuite, les programmes de prévention doivent aussi assurer une certaine variété et proposer une progression dans la difficulté.

Ce dernier point est indispensable pour maintenir une motivation élevée des joueurs qui sont amenés à répéter les exercices plusieurs fois par semaine.

En conséquence, l’ensemble des programmes de prévention existants reposent sur des bases communes. Ils contiennent des exercices permettant d’améliorer la proprioception, développer le schéma corporel, augmenter la vitesse de prise de décision avec des mouvements appropriés, améliorer la souplesse et augmenter la force. Généralement, ils comprennent une partie d’échauffement, une partie de renforcement et une partie plus spécifique au sport associé (Michaelidis et al., 2014).

C’est la raison pour laquelle les programmes de prévention au football comprennent généralement des exercices dédiés aux membres inférieurs et au tronc. Ces exercices visent à améliorer les éléments de base de la condition physique (f-marc.com/11plus/ ; Frisch et al., 2009).

Sauts pliométriques

Exercices impliquant un étirement suivi immédiatement d’une contraction rapide des muscles pour améliorer la puissance musculaire.

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Stabilité du tronc / gainage

Exercices de renforcement du tronc pour assurer une meilleure posture et stabilité

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Équilibre

Exercice proprioceptifs pour améliorer l’ajustement postural

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Renforcement musculaire

Exercices de musculation pour augmenter la force

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Agilité

Exercices de coordination pour améliorer la vitesse lors des changements de direction

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Figure 1 : Photos des exercices de prévention (source : FIFA 11+)

Qualité des exercices proposés et quantité de la charge de travail

La qualité des exercices et leur quantité sont deux facteurs clés pour l’efficacité d’un programme. Lorsque les joueurs ne suivent pas exactement ou irrégulièrement ce qui était demandé pour chaque exercice, les effets bénéfiques du programme ne se manifestent plus (Fortington et al., 2014).

Ainsi, il est primordial d’assurer une exécution adéquate des exercices et de garantir un feedback sur la qualité des mouvements par le personnel qualifié. L’accent est mis sur le contrôle neuromusculaire, la stabilité du tronc, l’alignement correct des jambes et l’atterrissage correct.

Prévention des blessures et réathletisation des sportifs opérés

Figure 2 : Posture et mouvement corrects et incorrects (source : FIFA 11+)

La quantité de la charge de travail exigée par le programme de prévention et le moment de son application peuvent être modulés suivant les besoins.

Il existe 3 approches différentes :

  • Prévention avant la saison (18-20 sessions réparties sur 6-7 semaines – environ 90 min par séance).
  • Prévention au début de la saison avec entretien des acquis pendant la saison (15-40 sessions de 15-20 min chaque jour suivi par une session par semaine pour l’entretien des acquis).
  • Prévention continue à volume modéré pendant toute la saison (10-20 min chaque entraînement).

Comme les entraîneurs n’ont souvent pas le temps de consacrer des entraînements entiers à la prévention des blessures, il est souvent plus difficile de suivre la première méthode.

D’autant plus que des études ont montré que les programmes de prévention étaient efficaces s’ils étaient suivis tout au long de la saison (Herman et al., 2012).

Il est important que le programme de prévention soit suffisamment fonctionnel et puisse effectivement être utilisé dans le long terme. S’il est trop long ou trop complexe, il ne sera pas utilisé de façon satisfaisante.

Le programme parfait doit donc être court, incorporé dans l’entraînement usuel sans matériel additionnel, et spécifique pour le sport en question. C’est ainsi que la solution la plus réaliste semble être la 3ème méthode présentée ci-dessus.

L’échauffement normal est substitué par un programme de prévention de 10 à 20 minutes ; les athlètes bénéficient de la diminution des facteurs de risques de blessures pendant toute la saison, sans que l’entraîneur perde du temps pour compléter le programme de son entraînement normal.

Conformité au programme de prévention

La conformité au programme élaboré est un point essentiel qui a été soulevé par plusieurs études.

L’une d’entre elles a montré l’importance de suivre le programme de prévention avec précision et dans son intégralité (Soligard et al., 2010).

Des joueurs qui suivaient rigoureusement le programme avaient un risque de blessures diminué de 35% par rapport aux athlètes qui avaient respecté moins scrupuleusement le même programme.

Les entraîneurs qui ont une attitude positive envers le programme de prévention voient même le risque de blessure diminuer de 46% dans leurs équipes par rapport à celles des entraîneurs qui avaient une attitude indifférente au programme.

Aussi, il apparaît que les entraîneurs sont moins susceptibles d’appliquer des programmes de prévention des blessures si ces programmes ne sont pas spécifiques au mouvement de football.

Pour être efficaces, les programmes d’entraînement pour la prévention des blessures doivent donc rencontrer les critères suivants :

  • (1) améliorer les facteurs de risque connus ;
  • (2) assurer l’adhésion des entraîneurs et des athlètes ;
  • (3) être effectués de façon régulière et tout en respectant le contenu.

Programmes de prévention

Plusieurs programmes de prévention spécifiquement conçus pour différents sports (et avec différents contenus d’exercices) sont aujourd’hui disponibles.

Dans ce manuel, nous nous focaliserons spécifiquement sur les programmes répondant aux critères préalablement discutés (programmes d’échauffement neuromusculaire de prévention de blessures scientifiquement étudiés) et ne nécessitant pas de matériel additionnel :

programme de prévention Fifa 11 football blessure

Tableau 2 : Programmes de prévention

L’efficacité de chacun de ces programmes de prévention a été démontrée au travers de plusieurs études (Herman et al., 2012).

Ainsi le 11+ a été testé dans plusieurs équipes de football et a montré son efficacité pour diminuer les blessures globales et les blessures de surcharge des membres inférieures pour des jeunes joueuses de football amateur (Soligard et al., 2008).

De même le programme « KIPP » a montré l’efficacité de diminuer les blessures sans contact des membres inférieurs et des blessures de surcharge dans le basketball et le football chez des jeunes amateurs féminins (LaBella et al., 2011).

Les programmes « Harmo   Knee » et « 11+ » semblent être efficaces pour réduire les blessures du genou pour les jeunes joueuses de football amateur (Kiani et al., 2010 ; Soligard et al., 2008).

Et le « PEP » est effectif pour la réduction des blessures de ligaments croisés des jeunes joueuses de football (Mandelbaum et al., 2005).

Le « AKP PTP » a quant à lui prouvé son efficacité pour réduire les douleurs de genou chez des soldats (Coppack et al., 2011).

Tous les programmes ont en commun des exercices d’échauffement, d’étirements actifs, d’équilibre, de renforcement, de souplesse spécifique et de technique de réception.

Cependant, pour que les programmes puissent apporter un bénéfice, ils doivent être utilisés au moins deux fois par semaine pour au moins 3 mois consécutifs, et l’exécution doit être contrôlée.

Généralement, le manque d’efficacité des programmes de prévention est expliqué par le manque de conformité au programme (Herman et al., 2012).

Recommandation pour le football : FIFA 11+

Les programmes « 11 » et « 11+ » ont été développés par un groupe d’experts internationaux du Centre d’évaluation et de recherche médicale de la FIFA (F-MARC) et du Centre de recherche en traumatologie sportive d’Oslo pour la prévention de blessures au football.

L’élaboration du « 11+ », la version avancée du « 11 » est basée sur les nombreuses expériences tirées du « 11 », du programme PEP (de la Fondation de Recherche médicale sportive et orthopédique de Santa Monica), ainsi que d’autres programmes basés sur des exercices visant à la prévention des blessures liées au football (f-marc.com/11plus/).

Le « 11+ » dure environ 20 minutes et doit être effectué en tant qu’échauffement avant chaque séance d’entraînement.

De plus, le programme prévoit qu’une version écourtée soit effectuée avant chaque match pour bénéficier des avantages en termes de prévention de blessures.

Le programme simple ne nécessite ni appareil, ni équipement (pas de coûts supplémentaires), ni connaissances pointues.

Il comporte des exercices permettant de renforcer les muscles du tronc et des jambes et d’améliorer le contrôle neuromusculaire statique, dynamique ou réactif, ainsi que la coordination, l’équilibre, l’agilité et la technique de saut (f-marc.com/11plus/).

Le programme « 11+ » se compose de 3 parties :

  • La première partie comprend des exercices de course lente combinés avec des étirements actifs et des contacts contrôlés avec un partenaire,
  • La deuxième partie comprend six exercices axés sur la puissance du tronc et des jambes, l’équilibre, la pliométrie et l’agilité ; Chacun des exercices comprend trois niveaux de difficulté,
  • Enfin, la troisième partie comprend des exercices de course plus rythmée, combinée à des démarrages et des reprises d’appuis (f-marc.com/11plus/).

Des supports didactiques avec des explications détaillées (manuel, vidéo, affiche, cartes et installation du terrain) sont disponibles à partir de la plateforme FIFA 11+ (http://f-marc.com/11plus/home/) ou en cliquant sur les liens ci-dessous dans ce document.

Ce document présente ci-dessous les liens vers les vidéos de démonstration des différents exercices (format électronique) ; ainsi que le schéma d’installation du terrain

football échauffement

Première partie : Echauffement

Tout droit (https://vimeo.com/12360211 )

Hanches vers l’extérieur (https://vimeo.com/12550435 )

Hanches vers l’intérieur (https://vimeo.com/12359925 )

Cercles autour du partenaire (https://vimeo.com/12360402 )

Saut et contact épaule contre épaule (https://vimeo.com/12360187 )

Sprint avant et arrière (https://vimeo.com/12359971 )

Deuxième partie : Exercice de force, pliométrie et équilibre

Lebanc (https://vimeo.com/12550492 ) (2/3)

Banc latéral (https://vimeo.com/12360136 ) (2 / 3)

Ischio-jambiers (https://vimeo.com/12360263 )

Equilibre sur une jambe (https://vimeo.com/12359839 ) (2 / 3)

Accroupissements (https://vimeo.com/12360050 ) (2 / 3)

Sauts ( https://vimeo.com/12550149 ) (2 / 3)

Troisième partie : Exercices de course

Traversée de terrain (https://vimeo.com/12550214 )


Course bondissante (https://vimeo.com/12550343 )


Changements de direction (https://vimeo.com/12550186 )

Fifa 11 football prévention des blessures

Figure 3 : Installation sur le terrain pour le « FIFA 11+ » (source : FIFA 11+)

Pour rappel, l’article présente uniquement la partie 1 du mémoire. Pour accéder au protocole, données ainsi qu’à la discussion du présent document, n’hésitez pas à vous adresser directement auprès de l’auteur.

Jean Catherine Singoa Toya

Jean Catherine Singoa Toya

Références

Voir partie 2 ici

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