Cet article fait référence à la Partie 2 du mémoire de Master mention préparateur physique par Jean Catherine SINGOA TOYA réalisé à l’Université Centrale – Ecole paramédicale (2020/2022).
Titre du mémoire : Prévention des blessures et réathlétisation des sportifs opérés de haut niveau – cas des sportifs post-opérés du LCA au centre National de la Médecine et des Sciences du Sport de Tunis
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Sommaire
Principaux traumatismes du genou
Lors de la pratique sportive, les traumatismes peuvent survenir suite à un choc direct ou indirect et agir sur les parties molles (tendons, ligaments, nerfs) ou sur les parties dites « dures » (tibia, fémur, patella, ménisques).
Le genou traumatique est plus fréquent chez l’adulte que chez le jeune en raison des contraintes de poids et des forces qui sont plus faibles chez les jeunes, ainsi que des différences de laxité et de l’élasticité des structures ligamentaires.
Les lésions peuvent être des macros-traumatismes (fracture, entorse, …) ou micro-traumatismes (tendinite, syndrome fémoro-patellaire, etc.) (Olsen O.E et al .2003).
Les lésions tendineuses
Elles sont appelées des tendinopathies qui surviennent lors de la majoration de l’intensité ou de la durée de l’activité sportive et peuvent être de trois ordres (Dubrana F et al .2012, Dubayle F .2012) :
- Tendinopathies de traction : mouvement brutal et puissant (répétition de sauts, de freinages…)
- Tendinopathies de frottement ou de compression : frottement ou balayage répété ce qui entraîne une souffrance de l’enveloppe située autour du tendon (tenosynovite) ou des structures de glissement (bursite).
- Tendinopathies par choc direct.
Les lésions osseuses
Plus connue sous le nom de fracture, la lésion osseuse est la rupture violente d’un os. Chez certains sportifs, il peut y avoir une fracture dite « de fatigue » en raison de microtraumatismes répétés (Guay M. 2009).
Les lésions méniscales
Ces lésions sont très fréquentes dans le domaine sportif. Les sportifs les plus concernés sont souvent des hommes de 30 à 35 ans pratiquant un sport à haut risque (football, ski, rugby, etc.) (Danowski RG et al .2001).
Elles peuvent être d’origine traumatique ou non traumatique (dégénérative) et peuvent aller d’une petite atteinte par compression jusqu’à une déchirure complète ou partielle des différentes parties anatomiques. Les signes cliniques sont un blocage, une douleur, de l’hydarthrose et un craquement (Beaufils F .1998).
Les lésions cartilagineuses
Il existe deux types de lésions cartilagineuses, les lésions larges et généralisées d’arthrose et les lésions focales et isolées post-traumatiques, appelées aussi lésions dégénératives et lésions traumatiques.
La première correspond à un vieillissement de l’articulation (arthrose) et la seconde se présente généralement chez le sujet jeune associée à une rupture ligamentaire et / ou méniscale.
Elle se manifeste par une douleur, une sensation de corps étranger dans le genou, d’un blocage, d’un gonflement du genou et d’une boiterie (Hager J .2002).
Classification des entorses du genou (Danowski R et al.2011)
Les entorses font partie des lésions les plus fréquemment rencontrées en pratique sportive.
- Stade I : Entorse bénigne correspondant à une simple élongation, à une distension, voire à des microdéchirures des éléments périphériques. La douleur est peu intense et n’empêche pas la poursuite de l’activité́. L’évolution est en principe favorable.
- Stade II : Entorse de moyenne gravité liée à une rupture totale ou partielle des formations périphériques imposant un traitement orthopédique par immobilisation totale ou relative. La douleur est intense et l’activité́ ne peut être poursuivie.
- Stade III : Entorse grave définie par une rupture d’un ou de deux éléments du pivot central.
Elle peut être isolée ou associée à une lésion des éléments périphériques et dont l’indication opératoire est, dans la majorité́ des cas, formelle chez un jeune sportif.