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Commerce inclusif et durable : L’ONU ESCAP en Asie-Pacifique

Cet article fait référence à l’introduction ainsi qu’à la partie 1 du rapport de stage d’Alexandre GERMOUTY réalisé durant son Master 2 Droit des affaires Franco-Asiatiques à l’Université Panthéon-assas (2022/2023)

Partie 2 – cliquez ici

Partie 3 – cliquez ici

Titre du rapport de stage : La promotion d’un commerce éthique, durable et inclusif par l’ONU ESCAP en Asie-Pacifique

Introduction

« Nous sommes à l’ère du changement et de la transformation. La façon dont nous produisons, échangeons et consommons est en mutation, et nous sommes en plein cœur de trois révolutions majeures : numérique, sociale et écologique. » [1]

 

Ainsi s’exprime Arancha González, Directrice exécutive du Centre du Commerce international, mettant en exergue les mutations profondes qui secouent notre monde actuel. Dans ce contexte d’évolutions majeures, la régulation du commerce international revêt une importance capitale. Ce rapport se propose d’examiner de quelle manière une organisation internationale prépondérante, l’Organisation des Nations Unies – Commission Économique et Sociale pour l’Asie et le Pacifique (ONU ESCAP), navigue au cœur de ces révolutions pour favoriser un commerce qui soit à la fois équitable, durable et respectueux des enjeux environnementaux et sociaux en Asie-Pacifique.

 

Le sujet de ce rapport de stage convoque plusieurs notions centrales. Le « commerce équitable » désigne un système commercial respectueux du dialogue, de la transparence et de l’équité, veillant à une répartition juste des revenus et bénéfices parmi les producteurs et travailleurs. La notion de « durabilité » renvoie à une forme de développement qui satisfait aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Les « engagements environnementaux et sociaux » englobent les obligations et responsabilités des acteurs économiques en termes de préservation de l’environnement et de promotion du bien-être social.

 

Au cœur de ce rapport réside un défi d’importance capitale : l’harmonisation des ambitions économiques, sociales et environnementales. Depuis l’aube du commerce international au XIXe siècle, nations et institutions internationales ont déployé une ingéniosité sans précédent pour élaborer des mécanismes de régulation, bâtissant ainsi les fondements d’un commerce responsable et éthique. Cependant, le XXIe siècle a vu ces enjeux gagner en intensité, telle une vague déferlante, particulièrement depuis l’adoption par les Nations Unies des Objectifs de Développement Durable (ODD) en septembre 2015.

 

Ces ODD, souvent dénommés « Global Goals », constituent une mosaïque de 17 aspirations qui transcendent les frontières, et dont la réalisation est un défi pour l’ensemble de la communauté internationale. Les 193 États membres des Nations Unies se sont engagés à réaliser ces objectifs ambitieux d’ici à l’aube de 2030. Les ODD embrassent une variété considérable de domaines, incluant l’impératif d’éradication de la pauvreté, l’indispensable combat contre le changement climatique, la nécessité d’une éducation universelle et la quête d’égalité des sexes.

 

L’intérêt de ce rapport de stage se situe dans la compréhension des efforts mis en œuvre par l’ONU ESCAP pour relever ces défis, par le biais de politiques et programmes destinés à encourager un commerce à la fois équitable et durable en Asie-Pacifique. Ce rapport offre également l’opportunité d’analyser les compétences juridiques et les connaissances acquises lors d’un stage effectué au sein de cette organisation internationale.

 

La problématique du rapport de stage se formule ainsi : Comment l’ONU ESCAP réussit-elle à concilier commerce, impératifs environnementaux et sociaux pour instaurer un développement respectueux, équitable et durable en Asie-Pacifique ?

 

Pour y répondre, ce rapport se penchera initialement sur l’ONU ESCAP, dépeignant ses mécanismes internes, ses missions, ses objectifs, et illustrant les compétences acquises et les tâches effectuées durant le stage (Partie 1).

Il se recentrera par la suite sur les défis spécifiques inhérents à l’harmonisation du commerce, de la diminution de la pauvreté et des engagements environnementaux et sociaux, en scrutant les actions menées par l’ONU ESCAP dans ces sphères, en particulier celles orchestrées par la section Trade Policy (Partie 2).

Enfin, le rapport abordera une étude de cas précise sur le Vietnam, examinant ses politiques publiques de numérisation du commerce à travers le prisme du RDTII, cet outil précieux mis à la disposition des pays en développement par l’ESCAP (Partie 3).

 

L’objectif de ce rapport est double. Il permettra de comprendre la structure et le fonctionnement de l’ONU ESCAP, une institution cruciale dans la régulation du commerce international, et de découvrir comment le droit œuvre pour un monde commercial équitable et durable.

 

Partie 1 – Plongée dans l’univers de l’Organisation des Nations Unies

 

La première partie de ce travail se propose de dévoiler l’univers singulier de l’Organisation des Nations Unies (ONU), en se focalisant sur la Commission Économique et Sociale pour l’Asie et le Pacifique (ESCAP), véritable cheville ouvrière de l’intégration régionale en cette région du monde.

 

Afin de cerner l’essence même de cette institution, l’analyse se penchera sur les mécanismes internes, la structuration et les ambitions qui la caractérisent (Section 1). Ensuite, l’étude se recentrera sur l’expérience directe et pratique acquise au sein de l’ESCAP (Section 2), soulignant à la fois les préceptes juridiques mobilisés (Section 3), et les compétences nouvellement acquises (Section 4).

 

Section 1 – L’ONU ESCAP : Le moteur incontournable de l’intégration régionale en Asie-Pacifique

 

Avant d’explorer les spécificités de l’ESCAP, il semble essentiel de se familiariser avec le cadre général dans lequel elle s’inscrit. Née des cendres de la Seconde Guerre mondiale en 1945, l’Organisation des Nations Unies s’est donnée pour mission de préserver les générations futures du fléau de la guerre, de promouvoir le respect des droits de l’homme, d’établir les conditions nécessaires au respect de la justice et du droit international, et enfin, de favoriser le progrès social et l’amélioration des conditions de vie dans une liberté plus grande[2].

 

L’ONU se structure autour de six organes principaux : l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Conseil économique et social (EcoSoC), la Cour internationale de Justice, le Secrétariat et le Conseil de tutelle. L’EcoSoC est l’un des piliers majeurs de cette organisation internationale et chapeaute quinze commissions spécialisées[3] dont l’ESCAP.

 

L’histoire et le mandat de l’ONU ESCAP

 

Au cœur de cette vaste organisation se trouvent cinq commissions régionales, dont l’ESCAP, qui agissent comme des catalyseurs de coopération régionale et de développement. Fondée en 1947 sous le nom de Commission économique pour l’Asie et l’Extrême-Orient (ECAFE), elle est devenue l’ESCAP en 1974 pour mieux refléter la diversité géographique et économique de ses membres[4]. Son mandat, tel que défini par l’EcoSoC, est de promouvoir l’intégration économique et sociale parmi ses 53 États membres et 9 membres associés, qui représentent environ 60% de la population mondiale[5].

 

La région Asie-Pacifique, qui englobe une mosaïque d’économies en développement, émergentes et développées, est confrontée à une multitude de défis partagés. L’ESCAP vise à relever ces défis en offrant une plateforme pour le dialogue et la coopération, en vue d’atteindre un développement économique et social durable.

 

L’ESCAP, en tant qu’institution régionale de l’ONU, joue un rôle crucial dans l’orchestration des efforts déployés pour atteindre les Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Pour ce faire, elle collabore activement avec un large éventail d’organisations internationales, régionales et sous-régionales[6]. Son mandat est donc résolument tourné vers l’avenir, dans un monde de plus en plus interconnecté

 

Les domaines d’intervention de l’ESCAP

 

Dans sa mission pour l’intégration régionale et la coopération entre les pays d’Asie et du Pacifique, l’ESCAP se déploie sur plusieurs axes stratégiques.

 

Tout d’abord, le commerce et l’investissement sont au cœur de l’action de l’ESCAP. L’organisation s’efforce de stimuler ces secteurs dans la région en formulant des politiques et des stratégies pour diminuer les obstacles commerciaux et faciliter l’intégration économique. L’ESCAP met notamment en avant la coopération régionale en matière de commerce et de logistique, le développement d’accords commerciaux régionaux, ainsi que la mise en œuvre d’initiatives de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME).

 

Par ailleurs, l’ESCAP joue un rôle déterminant dans le domaine du développement durable. Elle soutient activement les gouvernements dans l’atteinte des Objectifs de développement durable[7] de 2015 de l’ONU, avec des initiatives pour améliorer la gestion des ressources naturelles, promouvoir les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, ainsi que renforcer la résilience face au changement climatique.

 

En outre, l’inclusion sociale et la réduction de la pauvreté constituent un autre axe essentiel de l’ESCAP. L’organisation s’efforce de promouvoir ces objectifs en soutenant les politiques et les programmes qui visent à améliorer l’accès à l’éducation, à la santé et aux services sociaux.

 

Cela comprend des initiatives pour promouvoir l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que l’inclusion des personnes handicapées.

 

Enfin, l’ESCAP travaille activement pour améliorer la connectivité et les infrastructures dans la région. Cette mission se traduit par le soutien aux projets de développement des transports, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication (TIC). L’organisation met en place des initiatives pour améliorer les liaisons de transport entre les pays, promouvoir l’accès à l’énergie durable et soutenir le développement des infrastructures numériques pour favoriser l’inclusion et la compétitivité économiques.

 

La structure organisationnelle de l’ESCAP

 

Sous la direction d’un Secrétaire général adjoint des Nations Unies nommé par le Secrétaire général lui-même, cette institution est un pilier essentiel du développement régional. Son siège est stratégiquement implanté à Bangkok, en Thaïlande, et elle déploie de multiples bureaux sous-régionaux à travers l’Asie centrale, l’Asie de l’Est, l’Asie du Sud, l’Asie du Sud-Est et le Pacifique.

 

La structure de l’ESCAP est soigneusement organisée en divisions thématiques, chacune ayant pour mission spécifique de mettre en œuvre des programmes et des projets relevant de son mandat. Parmi ces divisions, se démarquent:

 

a) La Division du Commerce, de l’Investissement et de l’Innovation (TIID) occupe une place primordiale. Son rôle est d’encourager activement le commerce, l’investissement et l’innovation au sein de la région Asie-Pacifique. Elle travaille en étroite collaboration avec les gouvernements, les organisations internationales et le secteur privé afin de développer des politiques et des stratégies favorisant l’intégration économique régionale et soutenant une croissance durable. Il s’agit du département dans lequel j’effectue mon stage.

 

b) La Division de l’Environnement et du Développement (EDD) est un acteur clé dans la promotion du développement durable dans la région. Elle apporte un soutien aux efforts déployés par les gouvernements pour mettre en œuvre les Objectifs de développement durable de l’ONU. En outre, elle se penche sur des enjeux cruciaux tels que la gestion des ressources naturelles, le changement climatique et la résilience face aux catastrophes.

 

c) La Division Sociale, enfin, joue un rôle central dans l’élaboration et la mise en œuvre de programmes visant à améliorer l’inclusion sociale et à réduire la pauvreté dans la région. Cette division s’investit pleinement dans le soutien aux politiques et aux programmes visant à garantir l’accès à l’éducation, à la santé et aux services sociaux. Des initiatives spécifiques sont également développées pour promouvoir l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que l’inclusion des personnes handicapées.

 

Les partenariats et la coopération de l’ESCAP

 

L’ESCAP se distingue par son approche collaborative, travaillant en tandem avec une variété de partenaires dans l’accomplissement de son mandat. Parmi ceux-ci se trouvent des gouvernements, des organisations internationales, des institutions financières, des entités du secteur privé et des acteurs de la société civile. Ces partenariats jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre des programmes et des projets de l’ESCAP, favorisant le partage de connaissances et de bonnes pratiques à travers la région Asie-Pacifique.

 

Parmi ses partenaires les plus significatifs, l’ESCAP compte la Banque asiatique de développement, l’Organisation mondiale du commerce, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. En outre, l’ESCAP collabore étroitement avec des entités régionales et sous-régionales comme l’Organisation de coopération de Shanghai et la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique. En parallèle, des institutions de recherche et des universités jouent un rôle majeur dans le renforcement de la base de connaissances sur les problématiques de développement régional

 

L’impact de l’ESCAP sur la région Asie-Pacifique

 

Depuis sa création, l’ESCAP a joué un rôle essentiel dans la promotion de l’intégration régionale et de la coopération en Asie-Pacifique. Son impact se fait sentir dans plusieurs domaines stratégiques.

 

Dans le secteur du commerce, par exemple, l’ESCAP a facilité l’élaboration d’un accord majeur, le Cadre d’accord sur la facilitation du commerce transfrontalier numérique (CPTA)[8], entre les pays membres de l’ASEAN. Cet accord vise à accélérer la mise en œuvre de mesures de facilitation du commerce numérique pour le commerce et le développement. Le texte final du traité a été adopté par l’ESCAP en mai 2016. Les réductions de coûts commerciaux attendues de la mise en œuvre complète du commerce transfrontalier sans papier sont estimées à 10-30% des coûts existants de transaction, en fonction de l’état actuel du développement du commerce numérique dans les pays participants.

 

En matière de développement durable, l’ESCAP a apporté son aide aux pays membres pour intégrer les Objectifs de développement durable de l’ONU dans leurs plans nationaux. Un exemple remarquable est le programme Green Growth[9], mis en œuvre en partenariat avec le gouvernement de la République de Corée, qui vise à promouvoir une croissance économique respectueuse de l’environnement. L’ESCAP a également lancé plusieurs projets pilotes dans le cadre du Green Growth, qui a mis en œuvre plus de 44 projets pilotes dans 22 pays depuis 2005. Ces projets comprennent des initiatives sur l’éco-étiquetage et la gestion des déchets au Cambodge et au Kirghizistan.

 

En ce qui concerne l’inclusion sociale, l’ESCAP s’est engagée activement dans la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Par exemple, le programme Femmes Entrepreneuses[10] a été créé pour améliorer l’accès des femmes à l’éducation, à la santé et à l’emploi. De surcroît, l’organisation œuvre pour l’inclusion des personnes handicapées et des populations vulnérables dans les processus de développement, notamment grâce au Projet de promotion de l’égalité et de l’autonomisation des personnes handicapées[11].

 

Dans le domaine de la connectivité et les infrastructures, l’ESCAP a encouragé le développement d’infrastructures de transport et d’énergie durables et résilientes. Par exemple, le Projet d’Amélioration du Corridor de Transport Asie-Centrale[12] vise à faciliter le commerce et l’intégration régionale en améliorant les liaisons de transport entre les pays de la région. En outre, l’ESCAP a promu l’adoption des technologies numériques pour stimuler l’innovation et la compétitivité économique, comme en témoigne le Programme Asie-Pacifique sur la Société de l’Information[13].

 

L’ONU ESCAP joue un rôle déterminant dans la promotion de l’intégration régionale et de la coopération en Asie-Pacifique, en aidant les pays de la région à relever ensemble les défis du développement et à atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU. Mon stage au sein de la Division Trade Policy de l’ESCAP m’a permis de comprendre en profondeur les enjeux et les opportunités du commerce et de l’investissement dans la région. Dans la section suivante, seront détaillées, les tâches spécifiques accomplies durant le stage.

 

Section 2 – Missions et réalisations durant mon stage à l’ESCAP

 

Au cœur de la toile complexe des politiques internationales, mon stage au sein de la section Trade Policy de l’ESCAP a été une aventure enrichissante. Ce passage dévoilera les différentes facettes de ma contribution lors de cette expérience, des profondeurs de l’analyse politique à l’élaboration de supports de communication, en passant par la coordination de projets et d’événements. Ces missions, rendues possibles par deux années d’études intensives du droit franco-asiatique, ont façonné mon rôle au sein de l’ESCAP, permettant d’apporter une contribution pertinente et éclairée aux dynamiques régionales de l’Asie-Pacifique.

 

Exploration des abysses politiques : Veille stratégique, analyse de tendances et synthèse

 

Immergé au cœur de la Division des politiques des échanges internationaux de l’ESCAP, j’ai commencé par plonger dans les profondeurs des politiques commerciales et d’investissement des pays membres de l’Asie-Pacifique. Ce travail a nécessité une collecte méticuleuse et une analyse pointue des données relatives aux accords commerciaux régionaux, aux obstacles tarifaires et non tarifaires, et aux courants d’investissement directs étrangers (IDE).

 

Le défi majeur de cette tâche résidait dans la collecte et l’analyse des données pertinentes. Cela signifiait scruter une pléthore de sources, allant des rapports internationaux aux études académiques, en passant par une multitude de statistiques. Il ne s’agissait pas simplement d’ingérer ces informations, mais de les distiller en une forme digeste et significative : des rapports et des notes de synthèse. Ces documents concis et informatifs étaient essentiels pour éclairer les processus décisionnels de l’organisation et pour aider à la formulation de recommandations politiques pertinentes.

 

Dans l’ensemble, ce rôle m’a permis de contribuer de manière significative aux objectifs de l’ESCAP, en fournissant des analyses et des recommandations basées sur des données qui peuvent avoir un impact réel sur les politiques commerciales et d’investissement dans la région Asie-Pacifique.

 

La coopération régionale à l’œuvre : conception et suivi de projets

 

L’ESCAP vise à promouvoir activement la coopération régionale en matière de commerce et d’investissement. Dans ce cadre, j’ai participé à la planification, à la mise en œuvre et au suivi de plusieurs projets destinés à renforcer l’intégration économique et à faciliter le commerce dans la région.

 

Ces projets ont notamment porté sur la simplification des échanges commerciaux digitaux, l’harmonisation des normes et des réglementations, et le soutien aux micro, petites et moyennes entreprises dans leurs démarches d’exportation et d’internationalisation. J’ai notamment été chargé de traduire en français et en espagnol des notes et des recommandations afin de les rendre plus accessibles

 

Coordination d’événements : préparation et organisation

 

L’un des aspects de mon stage a été l’organisation d’événements et de formations destinés aux représentants des gouvernements, aux entreprises et aux autres parties prenantes sur des sujets liés au commerce et à l’investissement.

 

Ces événements ont inclus des ateliers sur les meilleures pratiques en matière de négociation d’accords commerciaux, des séminaires sur les politiques d’investissement, et des formations sur les procédures de règlement des différends commerciaux.

 

 J’ai participé à la préparation des documents de présentation, à la logistique de l’événement et à la coordination avec les intervenants et les participants.

 

Tisser des liens avec le public : création de supports de communication et campagnes de sensibilisation

 

Mon stage à l’ESCAP m’a également confié la responsabilité de participer à des activités de sensibilisation et de communication. Ces activités avaient pour but de mettre en avant les initiatives de l’organisation, ainsi que d’éduquer le public sur les enjeux régionaux importants.

 

J’ai collaboré à la création de supports de communication variés, tels que des brochures, des infographies et des présentations visuelles. Ces outils ont été conçus pour souligner les réussites de l’ESCAP et expliciter les bénéfices de l’intégration régionale en Asie-Pacifique. De plus, j’ai eu l’opportunité de participer à l’élaboration de campagnes de sensibilisation axées sur des sujets clés comme le développement durable, l’égalité des genres et l’inclusion sociale.

 

Sessions de réflexions collectives : contributions lors de réunions et groupes de travail

 

Au cours de mon stage, j’ai eu l’opportunité d’assister à diverses réunions, groupes de travail et conférences organisés par l’ESCAP. J’ai pu apporter une contribution active à ces discussions en partageant mes réflexions, présentant des analyses et offrant un regard neuf sur les problématiques régionales.

 

Cette expérience m’a permis d’affiner mes compétences en communication, d’approfondir ma compréhension des dynamiques régionales et de créer des contacts professionnels au sein du réseau de l’ESCAP et avec des experts de la région.

 

Ces diverses missions ont été pour moi une expérience extrêmement enrichissante, me permettant de contribuer de manière significative aux efforts de l’ESCAP en faveur de l’intégration régionale et du développement durable en Asie-Pacifique. La pertinence de ma contribution au cours de ce stage découle en partie de deux années d’immersion intensive dans l’étude du droit franco-asiatique, qui ont façonné et affiné ma compréhension des enjeux régionaux.

 

Section 3 – Mise en pratique du savoir juridique : application des connaissances du Master 2 en droit des affaires franco-asiatiques

 

Mon stage à l’ONU ESCAP a été le théâtre de l’application vivante des connaissances juridiques acquises durant mon Master 2 en droit des affaires franco-asiatiques. Ce bagage académique m’a armé d’une compréhension nuancée et d’une capacité d’analyse aiguisée des enjeux juridiques liés au commerce international, aux accords commerciaux et au développement durable en Asie-Pacifique.

 

Les règles du jeu mondial : droit du commerce international

 

Le Master 2 en droit des affaires franco-asiatiques a été ma boussole dans la complexité du droit du commerce international. De l’Organisation mondiale du commerce (OMC) aux accords commerciaux régionaux et bilatéraux, en passant par les mécanismes de règlement des différends, ces connaissances ont été un phare éclairant les défis et les dynamiques du commerce international en Asie-Pacifique.

 

L’architecture des affaires : droit des sociétés et droit des contrats

 

Ces deux pierres angulaires du droit des affaires franco-asiatiques m’ont permis d’aborder des sujets tels que la création et la gestion d’entreprises, les joint-ventures, les contrats commerciaux et les partenariats public-privé. Mes acquis ont nourri mes réponses juridiques et m’ont permis d’accompagner efficacement les acteurs économiques de la région.

 

Les garde-fous de l’innovation : droit de la propriété intellectuelle

 

Le Master 2 en droit des affaires franco-asiatiques m’a octroyé une solide expertise en droit de la propriété intellectuelle, une arme précieuse dans le combat pour la protection des droits de propriété intellectuelle (DPI) – un enjeu majeur du commerce international, en particulier pour les pays en développement de la région Asie-Pacifique. Cela m’a permis d’aborder des questions relatives aux brevets, aux marques, aux dessins et modèles, et aux indications géographiques, et de participer activement aux discussions sur la protection des DPI dans le contexte des accords commerciaux et des politiques de développement.

 

L’art de la fiscalité : droit fiscal et fiscalité internationale

 

La fiscalité, élément crucial du droit des affaires franco-asiatiques, joue un rôle déterminant sur les échanges commerciaux et les investissements entre les pays. Mon Master 2 m’a doté d’une expertise en droit fiscal et en fiscalité internationale, en abordant notamment les conventions fiscales bilatérales, la lutte contre l’évasion fiscale et la coopération fiscale internationale. Ces compétences se sont révélées précieuses lors de mon stage, me permettant d’aborder des questions fiscales liées au commerce international et aux investissements en Asie-Pacifique.

 

L’humanité au travail : droit social international

 

Par ailleurs, mon Master 2 en droit des affaires franco-asiatiques a couvert les questions de droit du travail, notamment les normes internationales du travail, la protection des travailleurs migrants et les chaînes d’approvisionnement responsables. Ces connaissances ont été fondamentales pour traiter les enjeux d’inclusion sociale, de réduction de la pauvreté et d’engagements sociaux au cours de mon stage à l’ONU ESCAP.

 

En définitive, les compétences juridiques acquises lors de mon Master 2 en droit des affaires franco-asiatiques ont constitué un atout inestimable durant mon stage à l’ONU ESCAP. Elles m’ont permis d’apporter une expertise juridique et de participer activement aux missions de l’organisation en matière de commerce et de développement durable. Enfin, cette expérience m’a offert l’opportunité de confronter mes connaissances théoriques à des situations concrètes et de renforcer ma compréhension des enjeux juridiques et économiques auxquels sont confrontés les pays de la région Asie-Pacifique, et d’acquérir de solides compétences.

 

Section 4 – Acquisition et développement de compétences professionnelles au cours du stage

 

L’affinage des compétences analytiques et rédactionnelles

 

Mon stage à l’ESCAP a été une plateforme précieuse pour renforcer mes compétences analytiques et rédactionnelles. En travaillant sur des projets complexes d’analyse de politiques commerciales et d’investissement, la rédaction de rapports détaillés et la préparation de notes de synthèse, j’ai développé la capacité de synthétiser et de présenter des informations complexes de manière claire et concise, répondant efficacement aux divers besoins et intérêts des parties prenantes.

 

Une solide expérience en gestion de projets et coordination

 

Mon engagement actif dans la mise en œuvre de projets de coopération régionale et l’organisation d’événements et de formations a stimulé le développement de mes compétences en gestion de projet et coordination. J’ai appris à collaborer efficacement au sein d’équipes multidisciplinaires et multiculturelles, à gérer les attentes et les priorités des différents partenaires et intervenants, tout en respectant les contraintes de temps et de budget.

 

Une profonde compréhension des enjeux du commerce international

 

Mon expérience à l’ESCAP m’a offert une vue d’ensemble approfondie des enjeux et défis du commerce international dans la région Asie-Pacifique. Je me suis familiarisé avec des questions complexes telles que les négociations commerciales multilatérales, les barrières tarifaires et non tarifaires, les politiques d’investissement et les mécanismes de règlement des différends.

 

Cette connaissance enrichie des problématiques commerciales sera un atout dans ma future carrière en tant que juriste spécialisé en droit des affaires franco-asiatiques, me permettant d’aborder les défis juridiques et économiques liés au commerce et à l’investissement avec une perspective éclairée.

 

Développement de compétences interculturelles et de communication

 

Ma collaboration avec l’ESCAP, une organisation internationale, a été une plateforme privilégiée pour développer et affiner mes compétences interculturelles et de communication. La diversité des origines culturelles et linguistiques parmi mes collègues et partenaires a nécessité une adaptation continue de ma communication pour répondre efficacement aux divers besoins et préférences de mes interlocuteurs.

 

Cette expérience a également renforcé ma capacité à travailler efficacement dans un environnement multilingue, utilisant le français et l’anglais pour la communication écrite et orale.

 

Enrichissement grâce aux formations spécialisées de l’ONU

 

Au cours de mon stage à l’ESCAP, j’ai bénéficié de précieuses formations offertes gracieusement par l’ONU, couvrant des sujets aussi divers que les droits de l’homme, l’inclusion sociale, l’économie mondiale et les défis environnementaux. Ces sessions de formation, animées par des experts du domaine, ont non seulement élargi mes connaissances dans ces domaines essentiels, mais ont aussi approfondi ma compréhension de leur interdépendance dans le cadre des objectifs de développement durable.

 

Ces opportunités d’apprentissage, allant au-delà de mes fonctions habituelles, ont permis de consolider ma formation multidisciplinaire, tout en me fournissant des outils concrets pour appréhender les complexités du monde contemporain sous un angle holistique.

 

Expansion du réseau professionnel et cultivation de relations professionnelles

 

Enfin, mon stage à l’ESCAP m’a fourni une opportunité inestimable pour élargir mon réseau professionnel au sein de l’Organisation et parmi des partenaires externes, y compris des représentants gouvernementaux, des entreprises et des institutions financières. Ces connexions professionnelles constituent une ressource précieuse pour ma future carrière en droit des affaires franco-asiatiques, en me fournissant un accès à des informations, des conseils et des opportunités au-delà de mon cercle immédiat.

 

En conclusion, mon stage au sein de la section Trade Policy de l’ONU ESCAP à Bangkok a été une expérience enrichissante et éducative. Il m’a permis d’acquérir et de renforcer des compétences essentielles tout en approfondissant ma compréhension des enjeux et défis du commerce international dans la région Asie-Pacifique.

 

Après avoir exploré la richesse de l’expérience acquise lors du stage à l’ESCAP, notamment en matière de réseautage et de développement de relations professionnelles, il est temps de plonger plus profondément dans le cœur de l’action de l’ESCAP. Cette seconde partie du rapport vise à examiner le rôle de l’ONU ESCAP dans la promotion d’un commerce équitable et durable, en mettant l’accent sur son impact dans la conciliation des enjeux économiques, sociaux et environnementaux en Asie-Pacifique.

[1] Arancha González, ITC, Rendre accessible la durabilité et l’inclusivité du commerce, 2019.

[2] Charte des Nations Unies, 26 juin 1945.

[3] Nations Unies, EcoSoC at a glance, 2023.

[4] Nations Unies, Histoire, 2023

[5] Nations Unies, États membres, 2023.

[6] Nations Unies, Partenariats, 2023.

[7] Nations Unies, Les Objectifs de Développement Durable : 17 Objectifs pour changer notre planète, 2023.

[8] ESCAP, Accord sur le CPTA en Asie-Pacifique, 2016.

[9] ESCAP, Programme de Développement Vert, 2008.

[10] ESCAP, Catalyser l’entreprenariat des femmes, 2018.

[11] ESCAP, Construire une société ouverte aux handicaps, 2018.

[12] ESCAP, Renforcement du Corridor Économique de l’Asie central pour attendre l’Agenda 2030, 2021.

[13] ESCAP, Formation aux Technologies de l’Information et de la Communication, 2012.

Alexandre Germouty

Alexandre GERMOUTY

Cette étude plonge au cœur des mécanismes régulateurs du commerce international à l’aune du XXIe siècle. Le stage entrepris au sein de l’Organisation des Nations Unies – Commission Économique et Sociale pour l’Asie et le Pacifique (ONU ESCAP) se révèle être une exploration fascinante de la manière dont cette institution puissante navigue dans les turbulences de la révolution numérique, sociale et écologique, et se bat pour un commerce équitable et durable.

Ce rapport illustre la délicate conciliation entre commerce, impératifs environnementaux et sociaux, dans la quête d’un développement respectueux en Asie-Pacifique. Les nuances de cette entreprise délicate sont dévoilées à travers une étude de cas spécifique sur le Vietnam.

Entre les lignes de ce rapport de stage, transparaît l’ardent désir d’un monde plus juste et respectueux de l’environnement et des droits de l’homme. Vous y découvrirez comment l’ONU ESCAP, en tant que phare de la régulation du commerce international, œuvre pour façonner l’avenir du commerce en Asie-Pacifique.

Un voyage palpitant à travers les défis, les réussites et les ambitions d’un acteur incontournable du commerce international.

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